Préjugé insupportable : « Ah mais les "diplômés" de bootcamp, ils pensent avoir tout appris en 3 mois et ont la prétention de demander un salaire de 70k »
Je ne sais pas combien de fois j'ai entendu cet argument injuste qui m'inspire 4 remarques.
Premièrement il y a un vrai problème avec certaines écoles. Ce n'est pas mon rôle, mais on a besoin d'un travail journalistique pour savoir quelle école font bien leur travail ou non. Et oui ces écoles touchent des fonds publics et doivent rendre des comptes. Le critère est assez simple, le même qu'en matière d'usabilité. Si quelques élèves d'une classe sont inemployables, c'est peut-être que les élèves étaient nuls. Si plein d'élèves sont inemployables, c'est que le bootcamp vend du rêve sans assurer derrière. Et derrière les coupables c'est aussi les psychopathes comme Elon Musk et Mac Zuckerberg qui disent « Everyone should learn to code » sans te donner toute l'info derrière. Mauvaise info transmise ensuite par un jeu de téléphone arabe pas fiable.
Deuxièmement c'est dégueulasse de mettre tout le monde dans le même panier. On ne jette pas le discrédit sur les bootcamps qui font bien leur travail, merci. L'important c'est ce que la personne sait faire, pas comment elle l'a appris.
Troisièmement même les bonnes écoles galèrent avec l'aspect carrière. Le marché du recrutement des devs est une vraie jungle, surtout pour les jeunes et les reconvertis 👉🏻 Ce qui serait plus constructif, ce serait de leur donner un COUP DE MAIN plutôt qu'un coup de massue.
Quatrièmement, les élèves qui sont passées par les mauvaises écoles ne sont pas les coupables mais les VICTIMES. Je vous rappelle que faire du victim-blaming est dégueulasse .
J'ai une cliente qui est descendue dans l'arène, a tenté l'aventure bootcamp, s'est faite avoir, s'est relevée, s'est inscrite à nouveau dans une vraie école.
Théodore Roosevelt et moi, on trouve qu'elle a un sacré cran.
« Ce n’est pas le critique qui est digne d’estime, ni celui qui montre comment l’homme fort a trébuché ou comment l’homme d’action aurait pu mieux faire. »
« Tout le mérite appartient à celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore – car il n’y a pas d’effort sans erreur et échec -, mais qui fait son maximum pour progresser, qui est très enthousiaste, qui se consacre à une noble cause, qui au mieux connaîtra in fine le triomphe d’une grande réalisation et qui, s’il échoue après avoir tout osé, saura que sa place n’a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec. »